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Marc

"MARTY"

Tremblay

Méta-industrialis

Méta-industrialis

Au fil du temps, de mes études, de mon travail et de ma propre production.  Il m’est devenu une évidence que je devais mettre en lumière.  Pour moi, qu’est-ce qui est vraiment une œuvre d’art?  Une évidence est mise en exergue aujourd’hui dans ma pensée.  Cependant, ce ne fut pas toujours le cas.  Car aujourd’hui, peu m’importe comment est réalisée l’œuvre.  Ce qu’il faut comprendre, c’est que de l’art ne nait pas nécessairement d’une excellente technique, d’une maitrise profonde d’un médium, du temps imparti pour réaliser le travail.  L’art nait de sa transcendance de sa nature. 

De la même façon qu’un bon vin transcende le raisin qui le compose.  Où qu’un somptueux repas peut dépasser sa nature de sustentation pour devenir autre chose que de la simple nourriture.  Une œuvre d’art par extension n’est pas œuvre parce qu’elle vendu 50 millions ou bien qu’elle est exposé en galerie.

Les chaises, poèmes de Michel Goulet, sont des œuvres d’art, car la nature de la chaise est dépassée pour devenir poésie.  Le manga Blame de Nehei est une œuvre d’art, car elle devient plus qu’une bande dessinée.  Elle parle d’autre chose, elle est une méta-analyse de la condition humaine et de notre monde qui prend son envole lyrique en étant plus que sa nature.

Les composantes, même d’une usine, peuvent devenir art avec le temps.  Lorsque celui-ci aura dépouillé l’objet de toute sa fonction utile.  Que la nature même aura fait œuvre d’art sur un artefact humain fabriqué initialement sans désir de transcendance artistique. 

Une artisane ou un artisan peuvent bien créer des objets fabuleux, comme un tricot, un travail au crochet ou un dessin incroyable avec une précision hors norme.  Mais le tricot, s’il n’est que la suite précise d’un plan dans un livre, il ne dépasse pas sa fonction.  Alors qu’il peut devenir art s’il déborde de son paradigme.  Plus il débordera de son cadre et plus il devient art.

Prenons le cas d’une personne qui n’a aucun talent en dessin et qui fait réaliser son œuvre par un dessinateur.  Qui est l’artiste?  Selon moi, le dessinateur n’est que le bras de l’idée de l’autre. 

C’est ainsi que je peux affirmer aujourd’hui avec certitude que peu m’importe l’origine de l’objet.  Tout et absolument tout, peut devenir art.  De la même façon que nous-mêmes comme humains, nous pouvons dépasser notre nature animale pour devenir autre chose.  Peu importe notre milieu, notre travail, notre pays, nos origines et notre corps.  Ce qui importe c’est le dépassement dans une poésie profonde de la nature de l’objet.

Que ce soit une image, une bande dessinée, une usine, une chaise, une production par infographie ou même des images provenant d’une intelligence artificielle.  Ce qui importe, ce n’est pas sa nature, mais la transcendance de sa nature par un désir intense d’en faire autre chose.  D’en faire une œuvre de poésie.

Une larme n’est que ce qu’elle est, mais elle peut devenir poésie en étant le reflet de notre monde intérieur ainsi qu’extérieur.  Elle n’est qu’une larme, mais elle est plus, car elle révèle notre âme.  Pourtant, ce n’est qu’une larme, mais elle est tellement plus.  Cette larme peut devenir œuvre d’art.

Ce n’est qu’une chaise, pourtant, elle est peut-être tellement plus.  Ce n’est qu’une bande dessinée?  Ce n’est qu’une machine, une usine, un dessin, un geste, un bout de tissus et que s’ais-je encore?  Non, c’est plus que cette nature qui n’en fait qu’une chose qui existe. 

Car une œuvre d’art et bien… elle vit…

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